Ibrahim Administration
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| Sujet: Le Maroc adopte de nouveaux métiers 7/10/2013, 09:53 | |
| Le Maroc adopte de nouveaux métiers
Le Maroc veut développer de nouvelles industries pour régler le problème du chômage des jeunes.
Dans le cadre d'un programme qui vise à créer 22 000 emplois directs à l'horizon 2015, une attention particulière est accordée à la formation aux nouveaux métiers qui sont apparus dans le monde, selon Larbi Bencheikh, directeur général de l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail ( OFPPT).
Il a particulièrement désigné les travaux publics, le tourisme, les TIC, le transport et la logistique comme secteurs potentiels de croissance.
Les stratégies gouvernementales sont également orientées en ce sens. Le roi Mohammed VI a ainsi officiellement inauguré, le lundi 30 septembre, une plate-forme industrielle dédiée à l’aéronautique qui devrait générer la création de 12 000 emplois directs. Et afin de répondre aux besoins du marché de l’emploi, l’Institut des Métiers de l'Aéronautique, qui a ouvert ses portes en 2011, va bientôt connaître une extension.
Un autre établissement, l’Institut spécialisé dans les Métiers de l’Aéronautique et de la Logistique Aéroportuaire (ISMALA), a lancé ses activités le mois dernier.
Les aides directes à la formation sur une période de trois années atteindront le montant de 5 500 euros par personne, a indiqué le ministre de l'Industrie Abdelkader Amara. La réussite du développement des activités industrielles est tributaire de la disponibilité de ressources humaines qualifiées et parfois très spécialisées tel qu’il est le cas pour le secteur de l’aéronautique, a-t-il par ailleurs estimé.
Les jeunes sont désormais appelés, lorsqu'ils choisissent leurs études, à prendre en considération les besoins du marché de l’emploi actuels et futurs, indique la sociologue Hanane Bidaoui. Elle estime que l’université est appelée aussi à être ouverte sur son environnement pour ne pas continuer à être taxée de fabrique de chômeurs.
Du côté des jeunes, deux tendances se dégagent. Il y a ainsi des milliers de diplômés chômeurs qui attendent d’être recrutés dans la fonction publique, refusant toute nouvelle formation répondant aux besoins du marché. Ils ont même intensifié leurs mouvements de protestations devant le Parlement.
D'autres ont fait le choix de mettre fin à leur inactivité en se lançant dans une nouvelle formation.
Hamza Cherif fait partie du premier groupe. Titulaire d’une licence en littérature arabe, il estime qu'il est du devoir de l’Etat de lui assurer un emploi compatible à son diplôme.
Cela fait plus de 15 ans qu’il est au chômage et vit avec ses parents.
Fatima Ezzahra T., 26 ans, a préféré faire un autre choix. Après une licence en droit privé, elle a cherché, en vain, à trouver un emploi ces trois dernières années. Elle a décidé de renforcer ses capacités en langues et de suivre une autre formation en développement informatique afin de pouvoir trouver un travail dans une entreprise d’offshoring.
"Je ne peux pas attendre un travail qui ne viendra peut-être jamais. La licence que j’ai obtenue, pourtant avec une mention bien, ne m’a pas servi à accéder à un emploi. C’est pour cette raison que j’ai décidé de suivre une nouvelle piste. Et je suis confiante en l’avenir", dit-elle avec optimisme.
Même son de cloche chez Farid Serrat, licencié en littérature française. Il a opté l’année dernière pour une formation professionnelle technique en mécanique.
"Il n’y a pas de mal à revoir sa formation pour pouvoir décrocher un travail", explique-t-il.
Son frère Charaf, candidat au baccalauréat, espère pouvoir intégrer l’Institut de l’Aéronautique de Casablanca.
"Si je suis mes études dans cet établissement, le travail est garanti", indique-t-il à Magharebia.
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